Les japonais, ou la crème de la crème.

Avant de partir, j'étais assez sceptique par rapport à la population car on a toujours de drôles de retours sur les Japonais. On m'avait dit qu'ils étaient coincés, xénophobes et trop formatés. Et bien je ne suis pas vraiment d'accord. On ne pourrait pas dire qu'ils sont coincés quand on les entendait gueuler comme des veaux dans les restaurants ou courir comme des fous dans les rues sur le toit de chars. Après, c'est vrai qu'ils restent quand même réservés, notamment dans le métro où personne ne regarde personne, chacun étant avachi sur son téléphone.

Quant à la question de la xénophobie japonaise, ce n'est pas du tout le ressenti que j'ai eu. C'est vrai qu'on se faisait TOUT LE TEMPS regarder ! Pas un japonais n'a pas jeté un regard plus ou moins furtif sur notre groupe. Mais si vous vous baladiez par exemple dans Paris et que vous croisiez un groupe de 12 écossais en kilts, forcément vous les auriez regardés. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on se distinguait de la masse.

Ce que je trouve de fantastique chez eux, c'est à quel point ils sont serviables ! Vous pouviez interpeller n'importe quel habitant dans la rue, qu'il vous aurait aidé du mieux possible. Par exemple, lorsque nous cherchions l'hébergement à Osaka, nous avons demandé de l'aide à une passante. Celle-ci a demandé de l'aide à une voisine et les deux nous ont escorté jusqu'au lieu, en se tapant 600m rien que pour nous ! On ne les avait même pas payées ou quoi que ce soit !

Un autre exemple, on cherchait le karaoké du dernier soir. On est entré dans un « Seven », une grande chaîne de supérettes en demandant de l'aide à une caissière. Celle-ci a arrêté de scanner les produits, nous a sorti un plan, a demandé de l'aide à tous les employés dont le responsable, les clients ont même participé en cherchant sur Google Maps ! On était stupéfaits de voir que tout le monde se pliait en quatre pour nous aider ! Alors dire qu'ils sont xénophobes, sûrement pas ! (Surtout que ce scénario avait déjà eu lieu dans un supermarché alors qu'on cherchait juste de la sauce Caesar!)

Pour ce qui est de savoir s'ils sont formatés, ça c'est vrai. Dans les escalators, tout le monde se rangeait sur la gauche, laissant passer les gens. Alors vous me direz, on a la même chose en France. C'est vrai, mais là, ils aurait pu sauter sur la rambarde pour laisser passer. Dans la rue, tout le monde marche du même côté pour laisser passer les vélos, bref, un défilé quasi-militaire. Ca ne nous posait pas vraiment de problème, sauf dans le métro où l'ambiance est oppressante à force de devoir se conduire du mieux possible comme eux. Du coup, on finissait par chanter dans tout le métro du Rihanna ou du Bruno Mars pour détendre l'atmosphère … je vous laisse imaginer leur réaction. D'autre part, ils étaient carrément choqués qu'on s’assoie sur les pavés de la rue parce qu'on n'avait pas vu de banc. Vu qu'ils veulent conserver une hygiène du sol parfaite, ils n'ont pas dû trop aimer qu'on se roule limite par terre.

Un autre détail qui m'a un peu choqué chez les Japonais, c'est leur tempérament pervers et dragueur ! Les filles se sont faites draguées ouvertement trois fois en très peu de temps, et bizarrement, ils n'y vont pas mollo. La première fois, on se faisait un barbecue à Kawaguchiko et des mecs se sont invités à notre table. Ils faisaient les cons en nous donnant des bouteilles d'eau en cadeau, en nous posant des milliers de questions. Bref, ils gonflaient tout le monde donc on a laissé un silence mortuaire s'installer pour qu'ils dégagent. Ils ont surtout une technique très spéciale pour draguer, c'est d'arrêter les filles dans la rue et de leur demander si elles les trouvent beaux ! On attendait sur le sol et on se fait interpeller par deux jeunes. Ils ont commencé à nous baragouiner un Anglais incompréhensible pour nous demander qui des deux était le plus mignon selon elles. Ça les a carrément gonflées donc elles ont répondu « les deux » pour ne pas les vexer. Une autre fois encore, c'était au Mcdo. Un mec vient nous parler en français, nous racontant sa vie comme quoi il avait vécu à Tours puis d'un coup, demande à la monitrice si elle trouvait son copain beau ! Alors elle lui a gentiment répondu qu'il était trop jeune pour elle car elle avait 10 ans de plus. Le mec a insisté en sortant un mielleux « L'amour n'a pas d'âge », tandis qu'elle lui a répondu par un regard noir. Mémorable.

Je disais également qu'ils étaient pervers ! Un jour, en prenant le métro, on a surpris un mec tout à fait sérieux en costard cravate filmer les fesses d'une fille qui montait les escaliers ! On a gueulé « HENTAI » (pervers) dans les escaliers, mais il ne s'est pas retourné.